Craintive, je luttais contre la chute
A peine eus-je effleuré le gouffre amer
Je me fondais dans le sol rouge
Et, avec ces démons passés me déchirant
Je laissais ce trouble humain !
Je retrouvais passionnément ce magma (1991) |
Seule à nouveau parmi les ténèbres de la nuit
Des entrailles meurtries de la terre stupide spectatrice
Instant suprême
Je les croyais inhumés, ils attendaient leur heure
Où étiez-vous êtres cent fois ?
Une folie distante qui croît |
Afin que je ferme les yeux
Faites et brûlez ma vue !
Je me résigne à sombrer et retomber toujours
Tourbillon noir envoûtant
Nous ne faisions plus qu'un tantôt Mais cette extase attendit la moindre brise.. |
Obscur et ineffable parfum
De ta tête longue
Admiratif et ailleurs déjà
Je t'attends contre ma peau sensation
Qui fait souffrir l'inconstant |
C'est dans la perversion que je rêverai de pureté
Je t'atteindrai du bout des doigts
J'écouterai le plaisir monter à ton cœur
Je goûterai aux plaisirs défendus
Je verrai alors monter à tes yeux bleus
Par magie enfin je te possèderai |
Je suis heureuse mon ange de t'avoir aperçue
Perdues toi et moi dans la nuit
Je goûtais à ta chaleur
En songe je te fis ma reine
J'avais joué les durs
Au matin tu avais disparu
Vais-je mourir sur la grève |
Nuit mon amour
J'étais le fruit de tes entrailles
Impure sensation d'infini
J'attendais une rencontre
Je perçois la fraîcheur sur ma peau |
Au féerique pays des transports
Je rêve d'atteindre l'illusoire
Une rose au matin a éclos
J'aime le rouge de ce lieu amant
Puissions-nous perdre le divin chemin |
Chant de maux tombants en pluie
Les mots voltigent et me sourient
Un rayon de soleil parfumé
Il est des calmes qui font tempête
Mes yeux se sont fermés
A ceux qui s'élèvent sur les monts
Ils se retrouvent seuls tout à coup
Je sais des ventres béants |
J'entends à l'horizon le vent se lever
Tantôt les chênes centenaires vont ployer
L'immense pour ces avides feux déployés
Oyez à l'horizon le vent se lever !
Les feux du ciel encouragés tantôt ont ravagé
Je ne vois plus je n'entends plus ni ne sais |
A chaque minute du jour
Lorsque cette image se trouble
Il me semble alors retrouver quelque part
Mais lorsque le jour est pur
Un oiseau s'est envolé !
Les matins trop gris
Un félin s'est approché de moi
La sensation de ta peau couleur de soie
Voudrais-je goûter à ton être
Ce mal à boire |
" Une fois encore je plongerai au néant vaste et noir
Je plongerai ! Ce cri désespéré
Ton parfum sera reparti
Souvenirs, le Temps pour témoin
" Je me sens humilié, retour
" Recherche définitive, un appui
Combien de fois n'ai-je été prêt
Ai-je demandé un retour |
Tu te retournais avant que de partir
Plis et bagages étaient faits
Tu te retournais avant que de partir
Toutes forces t'abandonnaient
Tu te retournais avant que de partir
Dans tes yeux, bleus, une larme
Tu te retournais avant que de partir
C'est là le syndrome du départ
Tu te retournais avant que de partir
J'eusse aimé que tu aies la force |
La pluie fraîche et douce
Il est un secret au fond de chaque terre
A la surface du sol noir
La terre est féconde |
Au-delà du signifiant, de tout paraître
Je pars décidé à la conquête
Mon idole d'hier n'est plus telle à ce jour
A chaque souffle je repars en cette quête
Quelque part au monde je te sens vivante |
Ma précieuse.. ;-) Je me dis tout d'un coup que je peux bien t'écrire sur un original ! Je relis tout ça et je me rappelle que celui qui vient était ton préféré. Nous étions devant chez moi, dehors, à une table bancale et je te livrais tout cela en tremblant.. Tu lisais (et tu lis toujours) à une vitesse hallucinante qui m'effraie. Tu me manques.. (Lyon, 9/9/93) Tu me manques.. (Strasbourg, 9/11/04) |
J'ai confié un bref pour toi au vent
J'ai écris à tous les pontes de la terre
Où est-il ce temps
Incapable de te soumettre mon tort
Que reste-t-il à faire pour ceux qui sans foi
Où est-il ce temps
Il n'est guère de simple remède à ce simple mal
Demande moi de soulever la Terre
Où est-il ce temps |
Il fut un soir il fut un matin
Je me croyais grisée sans avoir bu
Je brûle et meurs peu à peu à jeun
Ton langage dénaturé est un alcool nacré |
Dionysos et les bacchanales déchaînés
Comme un tourbillon grisant et inoubliable
Leurs cavalcades toutes enivrées et joyeuses
Nous partions ensemble à la découverte du vrai |
Est-il si aisé de comprendre enfin
Je croyais avoir trouvé à ce jour
Il est sincère et simple
De ne parler que peu, certes
Je croyais le sens du monde dans ses valeurs |
Telle une nuée, une fumée du désert
J'étais ailleurs, à ma méditation
Un reproche que je fais à cet être
Indescriptible et sans espoir
Il est propre et pur
Bel, et bien enfoui
Celui du peintre qui d'un trait |
" Il est un pays verdoyant et bleu,
En un instant je suis là-bas
Je vois des fleurs éclore une à une
Je me fonds
Délicieusement perdue au paradis des sens |
" J'avais trouvé enfin
Je marchais, non, je glissais
Au matin d'une nuit de sommeil
Etais-tu dans cet air au parfum d'œillet
" Je marchais le long des sentiers mystérieux
Tandis qu'un aigle s'envolait
" Etais-tu une nymphe une déesse |
Les mots dans un tourbillon magique
Les mots dans un tourbillon magique et destructeur
Comme elles lui semblent familières
De ses mains ou de son corps vivant
Tandis que d'un seul regard |
Je dessinerai une lyre
De l'instrument doré
Et je courrai le vaste monde
Séduire Apollon à son tour
Est-il besoin autant de buses
Etre enfin et être vue |
Sommes-nous si différentes ma déesse ?
Eternel féminin, tu es ce peut-être
A mes vouloirs, fine, légère Mon étoile ;
Tu veux m'être semblable et comprise, enfin
Peut-être puis-je être toi.. Aimons-nous. |
A ton retour
Je suis cette simple, mortelle, croyante
Nous parlions un même langage
Te souvient-il d'un temps lointain
Qu'elle devait être douce
Nous allions main dans la main
Tends moi cette main..
Jamais |
Solitaire ecce homo sur sa montagne
Solitaire toujours, perdu dans la foule
Qu'il est solitaire enfin
Attendre le lever au petit jour |
Impassible, au pied d'une muraille
Je suis l'Homme car je frappe à poings nus
Illusoire
Par le plus misérable des hasards
Au pied de ce mur
Car tu m'attends liberté |
J'aurais eu l'audace folle de te comparer
Je serais montée sur les planches d'un théâtre
Humaine, saurai-je rester simple et mortelle
De mon rêve troublant |
D'amour, d'amour platonique ou d'amitié Passe passe ?
Amour platonique ou amitié Indécente ?
Il n'est pas d'amour en ce vaste monde |