Les Textes
Si on savait
Rain drops' trump
Histoire d'un soir..
Les yeux noirs..
Et dans le sable..
Mon Ingénue
Et si c'était vrai
On t'l'a déjà dit
Honteuses
La dernière fois
Voir les canards
Ding Dong







 

Si "on" savait

Je t'aime tu sais
Tu le sais, je le sais
Nous le savons

Avec plein de bulles ..

Ce que nous ne savons pas
Ce qu'aimer veut dire
Pour toi comme pour moi

Les mots n'y sont pas.

Noyés dans la baignoire.

Seuls resteront
Nos cendres
Nos souvenirs

Nos paroles quoi que j'ai pu dire
Ce que tu en as retenu
Ou accepté

Seuls resteront après nos blessures
La vanité de telles déclarations
Je t'aime tu sais

Des bulles, des bulles de savon..



 

Rain drops' trump

Tu ne fais plus partie
Mon égérie, mon embolie

Ni de monde réel
Ni de mon virtuel

Mon tendre amour, mon hystérie
Ma toute crossectomie

Tu n'es même plus celle
Même plus éternelle

Ya encore des soldes à la boutique des hérotes
Mais plus pour les grosses..

J'envisageais depuis mon nombril
Que jamais nulle autre n'enlace
Que moi et tes seins et ta carapace

J'abandonne ici les périls
De ton âme crève surface
De ton corps espèce de garce

Je suis heureuse abonnée désormais
Aux alcooliques anonymes
Aux lesbiennes androguines

Lesquels tu méprisais, lesquelles.. je sais

J'ai pris place sur un rai de soleil
Une goutte d'eau direction le pote en ciel
Multicolore et vermeil

Il fallait charcuter..
J'ai amputé le monde
De mon désir de toi, la bête immonde
Comme par l'univers d'autres méduses abondent !
Vanités..

Tel Jason pour les toisons à morbacks
Je ne serai pas regardante
Ni sa mère ni l'attente

Gouttes gouttes d'eau
Gouttes gouttes blètes de sureau


 

Histoire d'un soir..

Nous n'appartenons pas au temps
Notre amour fait de nous des géants
Des titans des éternels
Notre amour est tel

Ni passé, ni à venir, ni présent
Ni souvenir ni maintenant
Une nuit de légende
Et nos souffles pour offrande

Nos corps enlacés, retrouvés
Mêlés échevelés
Nos âmes altérées
Une nuit éberluée

Et tendrement..

Je ne renouvellerais pas l'instant
Ni impossible ni improbable
Ni humainement capable

De faire ployer une fois de plus
Le destin, ses anges déchus..

Quelque part dans l'univers se réplique
Telle une comète, la nuit totalement magique
Sous les augures étiolés de ton parfum
Même seule, je trouverai mon chemin


 

Les yeux noirs..

Croisé par un soir et deux
Les astres furtifs du jeu
De ta vie au long des rues

Petites lucarnes ensommeillées
Ma toute lumière éberluée
Combien d'âmes sont perdues

Combien de souffrances en ce monde
Combien de mondes en ces mondes ?
J'ai croisé son regard ce soir

Deux terribles yeux noirs
Qui trop ont pleuré
Lesquels désabusés

Je me brûlerais aux charbons ardents
S'ils renaissaient à la vie, si seulement

J'ai cette impression au présent
De strabismes désormais permanents

Cette vocation insidieusement
De vieux troubadours tous décadents

Combien de regards morts pour un seul encore vivant ?


 

Et dans le sable..

Et dans le sable j'imprimerai ton corps
Lequel fossile de toutes nos amours mortes

De nos ébats l'idole permanente
L'étoile du nord aux amantes

Au profond de déserts apatrides
Nos sangs mêlés comme déicides

Et nos rêves de bonheur aussi
Nos rêves de liberté épris

Comme je peux l'être de ta peau
De ton parfum, ton essence et tes os

Si rien ne survit réellement de nous
Que la légende ses doutes

Que demeure l'empreinte insaisissable
Même surfaite même minérale

L'esprit le fantôme ou la cabale
Ma toute ivresse, cette femme idéale



 

Mon Ingénue

Mon ingénue, m'amuse, mon égérie
Jeune démon fantasque des nuits ennemies
Ou toi à qui je n'ose ni rêver ni songer
Par crainte de ne m'éveiller
En grand sursaut, me péter le nez
Sur la table à gratter
De son brûle gueule agace mon sexe de fille
Même si toute nue, confuse, anéantie..

J'ai cette impression nos âmes se sont mêlées
En d'autres époques, autres dimensions, autres temps
Ton sourire baroque, tes cheveux mi-longs, si, si seulement
Cette proximité limite indécente, comme de nous être aimées

Je t'épies et te scrute assise depuis l'Etoile
Du Petit Prince à laquelle je réfugie
Mes vœux d'enfant, mes mots désuets, mes insomnies
Dès minuit, je te relis, pied à pied sur la Toile

J'espère tes rares soupirs dans la plus grande dévotion
Je massacre les billes puis le grand tapis vert
Le moment viendra, je t'attendrai
Ma toute belle, mon amazone, mon fait exprès
Mon insoumise, mon indécise, ma religion
Ma musique d'Eglise, mon poème de Prévert
Et s'il ne vient pas ? me dis-je
Bah, s'il ne vient pas.. qui suis-je ?


 

Et si c'était vrai

A te pointer comme ça
Toi je ne te connais pas
A te pointer comme ça

Tu ramènes sur le tit bout de ton nez
Toutes les galères tous les cables jamais pêtés
Ce que tu ramènes sur le tit bout de ton nez

Et j'ai beau connaître sur le bout de la langue
Faut que ça me démange
Faut que ça me démange

A te pointer comme ça
Toi je ne te connais pas
A te pointer comme ça

C'est comme si j'avais quinze balais
De la métaphysique et des boutons crevés
C'est comme si je t'aimais et pour de vrai

Demain matin je me lèverai désespérée
Demain matin on se s'ra engueulées
Comme deux gamines passant à côté du bonheur..


 

On t'l'a déjà dit

On t'a déjà dit que t'avais de beaux yeux
Merde on t'l'a déjà dit
On t'a déjà dit que tes seins étaient comme une envie de voir la mer
Tin tout c'qui peut s'dire comme conneries sur Terre
On t'a déjà dit que personne ne t'ressemble
Oui je sais c'est dans le blog "dragouillons ensemble"..

On t'a déjà dit que ton âme parlait pour toi
Que la beauté vient des tripes peu ou pas
Que tu balayais l'univers dans ton sourire
Que c'est indéfinssable tout ce qui m'attire

On t'a déjà dit je veux faire l'amour avec toi
Tin oui ? elle était gonflée celle-là !
Nan mais c'est vrai
Il me reste plus rien à dire alors
Il me reste plus rien à te dire

Et je reste scotchée illuminée comme une tache
Merde ça on t'l'a pas dit
Forcément
Tu serais une jupette de printemps envolée sans attaches
Et moi à l'entre-jambes je serais rien que cette tache


 

Honteuses


J'ai déjà aimé des femmes en grand secret
Elles sont parties il n'est resté que le secret
Et l'amertume
J'ai déjà aimé des femmes en brandissant le flag
Je suis pas sûre que ce soit le meilleur de la drague
Cette incertitude


Mais quand j'étais gosse
Quand j'étais gosse..


Je pensais pouvoir aimer sans ni provo ni avoir peur
Je pensais qu'aimer était un truc tout en couleurs
Jaune, orange, rouge, bleu, vert, violet
La petite brune comment elle s'appelait


J'l'ai dit à maman
J'ai dit à maman..


Et aujourd'hui c'est à ma gosse que j'me vois pas l'dire
Ou pas tellement


Il change pas le monde
Est-ce qu'on grandit vraiment
Est-ce qu'on redevient gamine à chaque fois
Qu'on voudrait bien aimer et autrement


 

La dernière fois..


La dernière fois j'me suis ouverte les veines tu sais
Mais bon j'te jure j'ai pas fait exprès
C'est juste que je dormais plus quoi
C'est juste que j'faisais n'importe quoi


La nana était belle tu peux pas savoir
M'étourdissait de son parfum de ses yeux noirs
De sa suffisance
De mes désespoirs


Je dois avoir envie de souffrir
Nan, sérieusement, quelque part ?


La dernière fois j'me suis dit que c'était la dernière
Et j'ai tourné la page là dessus là derrière
J'te montre c'était mon bar préféré les waters
En face du tit coin à s'envoyer en l'air


Le temps a passé depuis
Ma dernière nana trouvait pas sexy ces deux trucs là
Sur ma peau, dans mes veines
Quelque part encore en moi


Donc si j't'emmène là bas
Comment ça c'est clair qu'on n'y va pas ?


 

Voir les canards


Pitin si je t'emmène voir les canards
Jure moi qu'on leur pètera la tête
Qu'on prendra leurs nids pour plumards
D'abord là bas ya que des connards

Qui s'tiennent par la main
Qui s'embrassent avec la langue
Se plottent mais ne s'aiment pas putain
C'est juste qu'ils font spectacle de harrangue

Si je t'emmène voir les canards
Faudra qu'on leur arrache le bec
Et qu'on hurle à faire trembler les murs..
Flipper les ragondins
Et se casser les crétins..

Sont durs à décamper ceux là aussi..
Si je t'emmène voir les canards
Je te roulerai des pelles tout en plongeant les mains
Dans le nid soyeux sous ton jeans

La nuit tombera le soleil se cassera
Nous croirons être seules au monde
Comme deux connes heureuses à peler de froid

Puis nous filerons l'une contre l'autre dans les rues désertes
Nous ferons l'amour au porte à porte dépoilées camps volants
Nan sérieusement, j'me vois pas sous une couette en pur duvet de canard


 

Ding Dong


Ding Dong
Ta voix c'est le Mékong j'sais pas pourquoi
Ca me file des crampes loin de moi
L'anorexie auditive et autres conneries comme ça


Ding Dong
C'est encore toi
Drelin nan ?
Bon, ça change presque rien..
Ce coup de gong cette gueule de bois
Ce sourevenir diffus et mouillé à la fois


J'me repasse tout le fil de ta voix trempée de sueur
Y'en a qui s'paient des films pour avoir peur
Il me suffit de l'abonnement j'ai pas besoin du ticket
Ta voix et quelques mots que tu prononcerais


Pling Plong
Pour que j'pète un cable et que j'me casserais
Ta voix me replonge en saoul marin
Dans le pays des sirènes leurs fesses leurs seins


Ta voix je pense déjà à m'en souvenir un jour
Presque triste..
Et même qu'avec les années je deviendrais sourdingue
Le prononcé de tes mots ton timbre le tit côté malin
Tout cela encore m'rendra toute parano ou toute dingue


       



Table des Matières
Haut de page