le 14/08/05
Edito number 17 :
Monsieur, Madame Indestructibles..

Au-delà du fait que nous vivons dans un monde ayant urgemment besoin de super héros afin de nous sauver de notre propre bêtise en particulier, et de celle de nos gouvernants en général, je vois un message assez classique dans ce Disney-là :

- Le monde n'accepte toujours pas les gens différents,

- Quand bien même reconnaît-il encore qu'il en va de sa propre survie, s'agissant du maintien de nos différences..

Je sais, j'over-interprète, comme d'hab..

Revenons-en à Georges Orwell et à Big Brother doonc, à l'uniformisation des masses, et à la nécessité de se bourrer de calmants afin de survivre à nos propres attentes, fussent-elles légitimes..

Bah oui, on espère toujours tous quelque chose.. quelque chose d'unique et en rapport avec notre moi profond, incorruptible. Incorruptible le " moi " en ce sens qu'en devenant adultes, les dernières fringues à la mode, ipod et autres hightech de conso ne nous rendent toujours pas heureux.

Alors ?

Ma petite théorie sur la question ressemble aux engrenages d'une machine un rien compliquée : pour la faire fonctionner, il faut des tites et des grandes roues dentelées, des qui tournent dans un sens, des qui tournent dans l'autre, des en alliage solide, d'autres un peu moins, des roses, des bleues, des rainbows, des qu'on ne peut aaabsolument pas changer de place, des qui sont universelles..

En bref, on m'a enseigné, à moi, que tous nous avons besoin les uns des autres pour que le monde fonctionne, que tous nous possédons quelque chose d'unique et propre lequel ne fonctionne jamais mieux que lorsqu'il a trouvé sa place en société..

Je traduis ?

A force de marginaliser les gens..

A force de déresponsabiliser les gens..

A force de nous faire prendre des vessies pour des lanternes et perdre conscience de nous-mêmes..

Ben, nous sommes en train de tout perdre : nos repères sociaux, nos repères identitaires, nos vocations à agir, le goût même de la vie..

Ca part en couille tout ça et c'est une lesbienne qui vous le dit ! (lol)

Nan, sérieusement, dans 1984, Orwell explique que le but de réduire une partie de la population à un état de dépendance physique (chômage, internement, drogues..) permet aux dirigeants de gouverner de façon totalitaire en toute impunité et sans même y paraître. Mais..

N'a-t-on pas dépassé certaines limites là ? La situation est-elle encore sous contrôle ? Big Brother quoique toujours aussi indiscret n'est-il pas devenu complètement sénile ? Qui sont les gouvernants de demain ? Ont-ils de réelles aptitudes à diriger les choses, à maintenir une forme minimale de cohésion sociale ?

Y a-t-il des candidats quant à s'investir pour le bien public ?

Quand j'étais gosse, le prof de français avait pour habitude de nous répéter que la démocratie foutait le camp.. Bon. Mais maintenant qu'elle est partie et pour longtemps faute de confiance en elle, faute d'adhésion aux idéaux qui l'ont vue naître, qui la remplace ?

C'est pas un peu stupide d'attendre les bras ballants que Monsieur Indestructible réenfile sa gaine en stretch et vienne tous nous sauver ? (En plus elles sont inder les couleurs beurk..) C'est pas un peu dangereux de croire que les super héros d'aujourd'hui sont les seuls détenteurs de vérités et d'idéaux susceptibles de rendre ce monde tolérant ? Encore que si nos stars télévisuelles n'avaient pas chacun et chacune sa petite cause humanitaire comme moi ma marque de biniouze préférée, bonjour les substituts qu'elles n'obtiendraient pas les causes humanitaires !!!

Quelque part finalement, je persiste à croire que le matin dans la glace il faut tous et toutes reconnaître en nous-mêmes un super héros dont son tit chez lui, son immeuble, son quartier a besoin. Daredevil ne défend qu'Hell's Kitchen après tout.. On a tous des combats qui sont à nos mesures, des luttes à mener que seuls nous pouvons défendre parce c'est à nos sensibilités à nous que ces causes même minuscules en appellent. Au boulot donc !!