Table des matières :

2005 les voeux d'une mouette !!! Ras la fève !
(je 05 janv 2005)
Non assistance.. (nov 2004) Régimes.. (fev 2003)
Cigarettes.. (09 nov 04) Télé chirurgie.. ?
Le dico d'une Mouette !! Hara kipleur (25/11/04)
Conjugaisons.. (06 dec 04) Téléphones mobiles pour bambins.. mobiles









 

je 6 janv 05

RAS LA FEVE !!!

Terrible, incontournable, impossible de s'y soustraire, elle est partout !

LA GALETTE DES ROIS !


Véritable déclaration de guerre, les hostilités sont lancées dès le 2 janvier ! Sus à la fève, nous partons tous en guerre " boutons la fève hors du gâteau ", tous à la recherche désespérée de la fève disparue. Chasse dans laquelle canines et molaires retrouvent des atavismes oubliés ! Ce n'est plus la guerre du feu depuis longtemps, certes, mais la guerre de la fève n'en revêt pas moins les relents d'une quête fébrile.

Qui, mais qui aura la fève ? !

Les morceaux sont coupés, les parts distribués. Les regards deviennent sournois, espions, on essaie de choisir ce morceau là, on croit deviner, planquée derrière un kiwi verdâtre vaguement confit dans un bain de soude agro-industriel, la forme d'une fève… On se regarde en biais, le sourire niais aux lèvres et la bouche pleine.


A tous les repas, à toutes les sauces, frangipanes et brioches sont partagées dans la grand-messe-convivialité.

La plus rigolote, vous en conviendrez, étant celle organisée par votre chef de service, qui dans un grand élan de magnanimité presque suspecte vous autorise à vous baffrer aux frais de la société.

Certains ont la vis-comica, nos chefs de services, eux, nous fatiguent à jouer à la vis-communica qu'ils ont appris lors de leur dernier séminaire (sont capables d'avoir organisé des séminaires intitulés "les retombées positives de la fève-attitude dans l'employabilité et la motivation des ressources humaines" ). Mais oui j'exagère, je sais (quoique…). Bah, inutile de vous précipiter au commissariat le plus proche pour porter plainte contre "harcèlement calorique", vous seriez hors sujet !

Les Sujets ! On les avait oublié les enfants ! "j'en ai un ! j'ai le sujet" lance dans un râle de victoire, Hildegarde, secrétaire accomplie bien comme il faut. Persuadée de compléter enfin sa collection avec le Roi Mage Melchior, là voilà tout à coup rouge écrevisse, en apnée. La guerre fût rude apparemment… Mais non ce n'est pas ça… Le sujet, ben c'est une zigounette en faience… Nos pâtissiers sont de sacrés farceurs….Les gars des bureaux d'études, pétés au champomy, arborent des sourires grivois…Scène surréaliste et kitch, mais véridique, j'y étais… et m'en suis toujours pas remise de la kitch-party

Les gaveries de noël nous ont préparé nos estomacs à la belliqueuse recherche, et l'on ne songe même plus à souffler du bout de nos lèvres en cul de poule "oh Un tout petit morceau s'il vous plait! je suis au régime…". Personne n'y croit plus ! Et puis comme on veut la fève, et ben on va en manger 2, 3 morceaux s'il faut ! On frôle l'embouligue, à moitié étouffés par la brioche traîtresse qui s'accumule dans les gosiers. Je sais, je sais, à Paris c'est la tarte frangipane (quand je vous dis que c'est la guerre !)

Mais c'est alors que furtivement remontent des souvenirs d'enfance rieuse, des rires de plaisir avec une sœur, un frère, devant ces morceaux qu'on avale si vite, avec au fond du cœur, l'espoir et la crainte d'avoir la fève qui semble une promesse d'on ne sait quoi, mais qui vous font devenir le point de mire de tous les regards. Et puis les mamans ont veillé à vous donner le bon morceau, chacun son tour…


Aie ! Ouille ! une douleur tout à coup, chasse les tendres souvenirs !

z'avez déjà mordu à pleines dents (celles qui vous restent après des années assidues dédiées à la galette des rois) dans la molle brioche parfumée de fleurs d'oranger avec ce plaisir qu'on ne cherche même plus à cacher ! les fourbes sujets, planqués derrière des fruits confits qui vous réveillent les caries (sont là pour ça les fruits confits, prescrits par l'ordre national de la dentisterie qui veille) ont tôt fait d'exploser la dernière fausse dent en céramique.


Et tout ça, pour être celle qui portera la couronne ! et l'air crétin qui va avec !

Ne vous méprenez chers lectrices et chers lecteurs. J'ai participé à toutes les galettes des rois depuis le 2 janvier ! A mordre à pleine dents, à siroter et c'est pas fini !

Boudiou, j'ai pas eu le sujet. Remarquez j'en voulais pas du roi mage. Je préfère chercher ma reine….

 

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2005

Les voeux d'une Mouette !!!

" Bonne année ! et surtout une bonne santé !! "

Combien de fois avons nous prononcé ces mots, combien de fois nous les a t-on adressés depuis ce premier janvier ? Et surtout une bonne santé ! comme si tout à coup, juste ce jour là, un éclair récurrent venait nous réveiller sur nos conditions d'être en vie, si ténues finalement, si fragiles.

Quand bien même sont ils la plupart du temps " socialement corrects " - sacrifions aux expressions tendances - ils sont ces petits instants rares où quelques paroles sont enfin échangées dans le voisinage, si replié les 364 autres jours de l'année…, pendant lesquels nous serons tout comme lui, pauvre petit voisinage, aspirés par des impératifs étranges et comme dénués de sens.

On souhaite et l'on nous souhaite le bonheur. Non, n'attendez pas de moi une thèse sur le bonheur les enfants ! Faut pas pousser ! d'autres s'y sont risqués, et ma foi, avec bonheur… ! Le bonheur serait il le risque ?! hum…alors en passant, je vous souhaite une année de risques… Eh ! c'est pas la peine d'aller vous attacher un bout d'élastique aux pieds et de vous amuser au saut à l'élastique du haut de votre 4è étage ! Y a des chances qu'au rebond, vous parveniez jusqu'au 15è devant la fenêtre d'une mémé effarée.

Hum, prendre le risque de vivre, celui de sortir nos peurs et de jongler avec, le sourire aux lèvres et les doigts de pieds en éventail. En passant, je vous souhaite aussi une année de doigts de pieds en éventail. C'est cool les doigts de pieds en éventail, c'est le souffle du temps qui passe sans le subir… Quel bonheur.

Quel bonheur de ressentir parfois dans ces instants fugaces, la fragilité d'être en vie. Je vous souhaite la fragilité d'être en vie longtemps, longtemps, longtemps (le coup des " instants fugaces ", ça m'a bien plu…désolée pour l'aparté les enfants…).



Il y a eu ce séisme et ce raz de marée en Asie. Une vague immense est passée. Elle n'avait aux lèvres que l'écume d'une rage mortelle.

Et des images terribles tous les jours sur nos écrans de télé. Il y a eu un immense mouvement de solidarité mondiale pour les " sinistrés " d'asie. Sans précédents. Je sais, c'est peut être cynique, mais c'est comme si nous demandions un peu pardon, comme si nous nous demandions pardon à nous-mêmes, de nos indifférences quotidiennes. D'ici et d'ailleurs. En Afrique, où femmes et enfants meurent du sida, et tous de guerres omniprésentes. Ici, où nous devenons sourds et aveugles pour écouter quelques instants ceux qui vivent quelques douleurs, quelles qu'elles soient, elles n'en sont pas moins importantes. Toutes ces choses qui réveillent nos colères, qui révèlent notre impuissance. Et si j'écris " nos " c'est d'abord " je " que j'interpelle les enfants…

Nos cœurs se réveillent à chaque catastrophe. Comme un miroir à nos peurs souvent, mais pourquoi en douter, comme une grande chaleur humaine, ce qui nous manque tant ici.

Je nous souhaite d'être en colère, cette année encore. Mais aussi d'aimer, d'être aimées, je vous souhaite la douceur, le rire, les larmes, les sourires, des mains à tenir, des mains à tendre, tendresses, du calme, des tourbillons, des danses, de la musique, et une chanson sur vos lèvres…

Rêvez pas les enfants, la mouette est cucul praline comme pas deux !!!

Belle, heureuse année !

 

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vieux truc..

Téléphones mobiles pour enfants.. mobiles

Nous sommes tous un peu effarés devant la prolifération des téléphones portables dans les menottes des bambins des villes ou des champs.
Enervant, tous ces mobiles dans ces petites mains ? De les voir les yeux rivés sur leur bidule, les doigts tapotant agilement les touches. En quelques minutes, ils vous créent un répertoire de 100 numéros (presque plus qu'un commercial en forme), ont envoyé déjà une dizaine de textos sirylliques (faut être Champollion pour déchiffrer un charabia pareil les enfants… kvetufer !) et ont gagné brillamment 3 parties de snake-machin qui a pour mission de s'empiffrer de petites bestioles qui crapahutent sur le petit écran. Impossible de détourner leur attention de l'engin : ils sont sous hypnose. C'est peut être cela qui agace : l'impression qu'ils n'ouvrent pas leur regard sur d'autres horizons que celui étriqué d'un écran minuscule qui n'est rien d'autre qu'un combiné dans lequel on hurle " allo ? ".

Les parents râlent, se disputent :
" tu imagines, à son âge, et déjà un budget téléphone de quoi faire exploser le nôtre ! "
" et si on lui vole ? "
" à mon âge, on n'avait même pas le téléphone fixe à la maison, et on vivait très bien sans ! "
D'autres se rassurent :
" comme ça, je peux l'appeler, il peut m'appeler ".

Les gamins n'ont cure des discussions. Ils veulent leur mobile. Les autres copains en ont, pourquoi pas moi ? pourquoi ?Ils le veulent à tout prix. Pour certains à n'importe quel prix, quitte à le voler. Mais cette dérive n'est pas l'apanage des portables…
Le sentir. Le palper. Ecrire de petits SMS qui n'ont pas de sens la plupart du temps (pour nous…)
Parler et se dire des kilos de rien dans la toute petite ouverture vers … l'autre
Leurs petites mains cherchent en permanence ZE portable, dans la poche, le cartable, à la ceinture. Le tâte, le touche, le conserve précieusement dans leurs paumes encore potelées, pas pour longtemps comme se plaisent à dire les mamans fières de voir leur progéniture grandir, mais déjà nostalgiques de leurs petits poussins
Le mobile rassure.
Les parents aujourd'hui courent partout sans arrêt. La vie courante est devenue… galopante ! ça galope partout à la fois : au boulot, aux courses, à la réunion de parents d'élèves, au cinoche avec les copines, au match avec les copains, au sport, dans les boutiques. Un jogging permanent…Rien que d'en parler je vais me faire quelques petits étirements et une sieste préventive (le principe de précaution, n'oublions pas le principe de précaution)

Les gosses suivent le même rythme de vie. Doivent tout faire, doivent tout être ! Enfants, quand ça chantent aux parents, adultes quand les parents l'exigent tout-à-coup-et-le-gosse-sait-pas-pourquoi ! Ecole à l'aube, kilos de devoirs, rentrer attendre papa et maman, sports, dentiste, boutiques, équitation ou bridge, théâtre, musique, séjours linguistiques. Ce n'est plus une enfance, c'est une multinationale ! Ils se rendent seuls dans le centre commercial le plus proche et le connaissent par cœur pendant que moi je cherche bêtement une boutique qui a disparu depuis au moins 6 mois…

2004…Le tout jeune adolescent tient dans sa main le mobile. Le fil d'ariane, simple comme un coup de mobile ! Le lien qui tient, à cet âge encore tendre où chacun d'entre eux a besoin d'être rassuré par la voix du parent qu'ils peuvent joindre à tout instant.
Nous manquons de temps pour tout. Pour parler probablement. Et dans ces temps nouveaux où parents et enfants courent partout, les liens, dans le temps que nous pouvons y consacrer, sont si ténus, que le mobaiiile devient le carrefour de toutes ces voies dispersées. Il leur permet la socialisation entre eux (être comme tous les copains est encore si important à cet âge là - et pour beaucoup, toute leur vie) et être joignable (donc " surveillable ") par les parents, car l'autonomie ne relève pas d'un portable, et les gamins le savent.
" je ne suis pas tout seul, ils peuvent m'appeler, je peux appeler…et lorsqu'ils sont là, et bien j'appelle les collègues ! "

Oui, un peu énervant de voir tous les gamins manipuler en permanence leur mobaiiile…Besoin créé par les fabricants, marketing oblige, mais aussi par une société moderne, qui nous éloigne les uns des autres dans un quotidien effarant d'exigences ?
Mais oui aussi, un sourire sur mes lèvres quand mon petit-neveu m'envoie un SMS (sans faute d'orthographe) et me fait de gros bisouS avec un S à la fin s'il vous plait. Rien que de l'écrire j'ai les yeux tous moites…

Quand nous avions leur âge, le mode de vie n'était pas le même. La technologie non plus. Les quadras… sont nés la télé à la maison.
Les bambins d'aujourd'hui sont nés, sans que cela relève d'un événement exceptionnel, avec installés à la maison : la télé, l'ordinateur, le micro-ondes, le satellite, la France championne du monde de foot, et ze mobaÎle…
Quand ils auront notre âge, ils couineront devant les caprices de leurs enfants qui réclameront en tapant du pied, la greffe d'une télé dans leur cerveau ! Seigneur…
Mais tout compte fait, qu'est ce d'autre un portable qu'un téléphone ? Pour s'appeler, et parfois dire ou s'entendre " je t'aime ". Cucul praline la mouette, je sais…

 

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06 décembre 2004

Nos chères conjugaisons..

L'imparfait


Nous magnifions tous le passé. Le passé a toujours été " mieux ", beau, et ceci et cela, de mon temps…..Nous le re-composons (composez le verbe à l'imparfait… ! et nous composons, et re-composons - c'est cela le passé)

Un jour, on ne sait pas quand mais les recherches continuent…quelqu'un d'intelligent (on ne sait pas qui) s'est rendu compte de la gageure et nous a inventé l'imparfait ! l'imperfection du passé….comme l'est le présent ; Dieu bénisse ce quidam



Le Passé


Les histoires que l'on vit nous rejoignent au passé oublié quelque part, il y a longtemps, abandonné au bord de nos routes, un peu pour se débarrasser, souvent parce qu'on ne le connaît pas si bien le passé de soi ; le fil à la patte, les enfants, on a le fil à la patte, lié à ce passé !

Au fil du temps et des histoires, au fil des larmes bizarres qu'on ne reconnaît pas, le paquet est moins lourd à porter. Mais il est là. Il est nous. Une partie de ce nous que l'on ne connaissait pas si bien que ça…



Le plus que parfait / le plus que futur


Et si il existait un " plus-que-futur " dans notre grammaire comme il existe le " plus-que-parfait " .Ce serait génial d'être plus que parfaite non ? quel ennui…

et bien au plus que futur ça donnerait entre autres : il le " serait-sera " !



Le présent


Une histoire de physique les enfants pour le présent. Donc je vais me mélanger les pinceaux, ou plutôt les doigts sur le clavier

Le présent est l'instant-lieu où nous a projeté notre passé, tous nos passés et cet instant-lieu est instantanément modifié par notre comportement en fonction de ce que nous représentons, imaginons, espérons, appréhendons (petipatapon) du futur immédiat ou lointain. Il est aussi la surprise, la rencontre, ce qui n'est pas de notre passé, qui est dans ce présent, qui va être dans notre passé, qui changera ou pas notre futur, notre présent sera peut être dans notre futur…

(redoublement de panique dans les comportements de la population locale, ça va de soi…moi même je commence à me dire que c'est du plus-que-verbiage, nouveau mode de conjugaison et d'expression ? Que nenni, c'est un exercice moult fois utilisé, usé, usant, saoulant, des suites de phrases et de mots!)

Il est où le présent alors les enfants… Il existe ? Oui

Le présent est peut être tout. TOUT ????? AU SECOURS !!!!!!!!!!!! " TOUT " est là !

Cela dit, entre nous, d'une manière générale il n'est pas vécu comme cela tout de même…faut pas pousser…et pour une fois, laissons mémé à l'abri des orties !



Le futur


Connais pas, désolée, je ne suis pas Mme Irma



Le Passé-compensé


Mais non mais non, pas d'affolement, ce n'est pas une erreur de frappe, ni un lapsus qui ne révélerait que des nèfles (clin d'œil aux psys en passant).

Songez juste un instant : hummm…un amour qui n'est ni amour ni passé à compenser… Oui je sais, 3 nuits blanches en perspective…j'ai déjà donné…

Les enfants, un nouveau mode de conjugaison ! on avait le passé-composé, l'imparfait, le plus que parfait… je vous invente un de derrière les fagots !: le passé-compensé….


Conjuguons les tous ensemble !


Il y a ce qui est.
Il y a ce qui aurait pu être
Mais ce qui aurait pu être, ne peut être, sinon il le serait déjà
Il y a ce qui, peut être, sera. Par l'alchimie étrange de notre volonté ajoutée au " hasard ", et au " destin ". Faut il " vouloir " au bon moment ? A quel moment ? Quand ? Ais je vraiment voulu ? ais-je vraiment pu ? vais-je pouvoir ? aurais-je essayé de vouloir si.. ? angoisse métaphysique qui vaut pas un clou j'en conviens aussi…
On s'en sort pas des conjugaisons.
Ca doit vouloir dire un peu " jouer avec " ; en espagnol " jugar " c'est jouer - con : avec
La conjugaison est un jeu. On devrai leur dire ça aux gosses qui font sembler de ne plus aimer apprendre. La conjugaison pour exprimer un temps, un temps pour une action.
Le temps est un jeu ?
Allo Albert, j'ai besoin d'un cours de physique et d'urgence !!!

 

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25 novembre 2004

Hara kipleur

Ce qu'il y a de bien avec les japonais, c'est qu'ils sont à eux seuls une source de sujets pour les thèses de nos petits étudiants en sociologie, psychologie, politicologie, statisticologie, féedulogis, et font le bonheur des petits chroniqueurs en mal de sujécologie…


Depuis l'avènement de l'ère-électronique (survenue bien après le quaternaire-jurassien, jetez vous sur le dico pour la date précise, moi j'ai une tendinite) il ne se passe pas un mois sans une nouvelle japoniaiserie.


Après les tamagoshis (petit bidule d'un centimètre carré que vous deviez nourrir, faire dormir, faire faire pipi-caca et enfin l'accompagner, vos yeux remplis de larmes d'illusions, dans son cimetière virtuel), en passant par mille et un robots qui vous astiquent la maison je vous dis que ça, dont un vrai-robot-chien qui aboit et lève la papatte (si si, vu une parisienne qui s'était ruinée pour acquérir et s'extasier devant la chose…mais bon, les parisiens….) et tous les jeux vidéos devant lesquels les ados nippons passent leurs journées virtuelles, une de leurs dernières trouvailles est la machine à programmer les rêves nocturnes !!!


On imagine le mode d'emploi :

Brancher directement sur le teston les 4 électrodes (pas d'inquiétudes elles sont livrées avec le kit que vous vous êtes payé en 4 fois sans frais…) - S'allonger sur le dos, la tête enfoncée dans le mol oreiller (non contractuel ce dernier, démerdez vous) - Se munir de la télécommande (il y a toujours une télécommande dans les japoniaiseries…la vie à distance…) - puis appuyer aux choix sur les touches :


1. Je passe la nuit avec Monica Belluci (pour ceux ou celles qui préfèrent Brad Pitt appuyer sur *)

2. Je gagne au loto (évidemment…) et PAS 3 EUROS CINQUANTE !!

3. Les grands sentiments (faire défiler dans le menu) : je veux rêver que croire en Dieu ne peut être le prétexte de tant de guerres, et que tous comprennent que la guerre c'est eux qui la font ; je veux rêver que le SDF en bas dans la rue ait un toit et un boulot pépère ; je veux rêver que pour tous les handicapés du monde, le simple quotidien soit accessible ; je veux rêver que maladies, famines etc…soient éradiquées…, etc…


Et bien sûr :


4. : au choix et à volonté (c'est comme au club med) : glaces au chocolat, choucroute garnie, cassoulet bien gratiné s'il vous plait, ET JE PRENDS PAS UN GRAMME !


Et pour les pannes, appelez la hot-line (mais non ! c'est pas le téléphone-rose voyons !!!)


Vous imaginez les enfants, une machine qui programme vos rêves pour la nuit prochaine ! Adieu Freud, adieu inconscient ! tu resteras muselé. Je ne suis pas psy, mais " annuler " ainsi le travail psychique, je me demande dans quelle merde les cerveaux et les vies vont se retrouver ?


Toute cette virtualité là permettra d'assouvir virtuellement des petits fantasmes de gloires, de sexe, d'argent, et de micros-ondes ultra-sophistiqués….

Toute cette virtualité là empêchera toute volonté d'agir pour changer, soi-même et un peu ce qui nous entoure, en mieux.


Des ados nippons, frappés d'autismes depuis quelques temps restent prostrés dans leur chambre ou passent des journées devant des écrans de vies virtuelles. Des ados nippons, frappés de virtualité diurnes, se donnent aujourd'hui rendez-vous pour des suicides collectifs, planifiés, organisés. Après la vie virtuelle…la mort virtuelle….? Non, la mort, la vraie, la non-vie parce que la vie virtuelle n'est pas vie et qu'ils ne leur restent plus qu'une seule action dont ils se croient maître : l'action de mourir.

La culture hara-kiri intégrée au virtuel…ne fait pas rire. Tous ces jeunes gens qui s'organisent pour mourir parce qu'ils n'ont pas connu autre chose que la vie -r-tu-elle, c'est à pleurer…Au pays du soleil levant, la vie se couche avant d'être vécue


Ce qu'il y a de bien avec les japonais, c'est qu'ils sont en avance sur nos maux de demain. A nous d'en tirer les conclusions pour agir et tenter de ne pas tout subir. A lire ou à re-lire "propos sur le bonheur" de notre cher Alain. Il s'agit à peu près de tout cela, 90 ans après…


Bon je vous laisse les enfants, je vais prendre en photo mon VRAI chien avec…heu…mon téléphone mobile qui fait des photos laides, mais laides !!!… Ce qui n'est pas virtuel c'est son aboiement ! 10 kgs et un gosier de pavaroti mon roquet à poils !

 

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5 novembre 2004

Non Assistance…..

29 novembre 1974. Simone Veil, sur les bancs de l'assemblée nationale verse des larmes d'épuisement, après un long combat, après avoir subi les insultes indignes d'un parlement. La loi sur l'IVG vient enfin d'être votée.

Novembre 2004, 30 ans après, Marseille au petit matin. Des policiers viennent arrêter une jeune fille de 16 ans et sa mère. Elles ont laissé mourir le bébé que la jeune fille vient de mettre au monde, coupant elle-même le cordon ombilical. On imagine à peine la scène, dans une salle de bain, dans les toilettes…. Le bébé est laissé sur le balcon, sans soin, sans nourriture, sans rien. Il ne vivra que quelques heures…L'accusation sera : non assistance….

Les voix vont s'élever, horrifiées, scandalisées…

Que s'est -il donc passé en 30 ans pour que nous en soyons encore à ces extrêmes cruels ?

Qu'avons-nous fait du combat mené par ces femmes jusqu'au parlement, qui l'a fait vivre ? Comment et pourquoi une loi inscrite dans la constitution semble aujourd'hui quasi inconnue. L'inexplicable augmentation du nombre d'IVG depuis quelques années semble à contre-courant avec le temps, le nôtre. Les jeunes filles d'aujourd'hui ne sont quasi pas informées, et c'est aux aînés de le faire. Si ce ne peut être les parents, l'école, les lieux publics ont le devoir de le faire. Et nous avons le devoir de le faire. Pour certaines d'entre nous, nous avions peut être 10,15,20, 30 ans ou plus le jour du vote de cette loi. Une loi qui enfin, faisait accepter à toute une société française, qu'une femme est maître de sa vie, de ses choix, de son corps…

Rien n'est jamais acquis, rien.

Aujourd'hui, un bébé mené à terme est mort. Et une jeune fille de 16 ans va passer peut être toute sa vie à essayer de comprendre, à ressentir une culpabilité dont elle ne pourra se séparer

Deux vies détruites, pour non assistance à personnes, à femmes, à société en danger..

 

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Lundi 10 février 2003

Régime : nouvelles du front



Alors que je tentais d'instaurer un régime dictatorial histoire d'être un peu moins bouffigue, j'étais aujourd'hui sauvagement attaquée par derrière par un pot de confiture de mûres sauvages. A peine ais-je pu me remettre de l'attaque, que sur le flanc droit, je subissais l'offensive d'un pot de confiture de groseilles. Le tout dirigé de main de maître par le Napoléon de la confiture : " Papy Arevy - Confitures naturelles des alpes " La démocratie aura toujours le dernier mot chez moi…

Comment, un régime ?! : Tiens, voilà deux pots de confiture délicieuses. Sus à la dictature

Ma seule arme contre cette mitraille : petit jogging du dimanche, et courgettes bouillies pour demain !

C'est ça la démocratie. On respecte la confiture, on l'apprécie, et on passe aux courgettes pour deux jours.

Ce qu'il faut pas écrire les enfants…

Cette confiture… mmmummmm… un rayon de bonheur sur une tartine. Voilà la vraie vie les enfants : de la confiture ! Etonnante vie où une confiture de mûres sauvages réveille la sensualité de mes papilles (oui oui, elles sont sensuelles les papilles les enfants), et le plaisir satisfait d'une mouette gourmande.

Allez zou ! au stade samedi ET dimanche … ! tant pis pour Mr Genou Quadragénaire qui a décidé sans vote à l'assemblée, d'imposer le fameux article 49.3 sur la douleur. Et comme d'habitude, quand ce n'est pas voté " démocratiquement " c'est l'ensemble qui en souffre.

Bon, je termine le pot et je chausse les baskets, promis.

 

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9 novembre 2004

Cigarettes..



" les fumeurs meurent prématurément ".

Voici le genre de truc qu'on peut lire depuis un an sur nos chers paquets de poison

Mais nous mourrons tous prématurément ! enfin ! voyons ! tous sans exception. Nous mourons à nos amours, à notre amour, celui d'une vie, le seul vrai qui aurait pu être vécu. Nous mourons à nos rêves car ils n'étaient pas lucides. Ou nous l'étions trop pour nous laisser aller à oser le rêve. Ou plutôt, comme disait J.Brel, parce que nous les assumons pas. Nous mourons, tous les jours qui passent sur ces micro-renoncements, ces mots qu'on n'aura pas prononcés, ceux trop vite balbutiés, dans ces gestes ternes et inutiles et ceux trop rares que nous gardons en vrais radins de la vie. Nous mourons dans ces regrets sempiternellement formulés, ceux qui nous bouffent et nous usent, ceux qui nous enferment dans une peste sans vaccins. Nous mourons dans l'observation de notre propre passivité, sans la moindre pensée réactive, bœufs que nous sommes. Alors la vie devient une succession de petites morts…. ? Nous n'avons pas le temps de nous laisser mourir à tout cela. Voilà. Fumeur ou pas, nous n'avons pas le temps les enfants. Nous mourons tous prématurément. Le temps ne nous est pas donné à enfin être. Si nous savions la mort, nous ne saurions vivre.

C'est à mourir de rire des conneries pareilles.

Tiens, de colère, je m'en grille une.

Bon, les enfants, n'allez pas commencer à fumer hein ? faut écouter les vieux de 40 ans, s'il vous plait.

Et demain retour au bureau, retour à l'ennui, au temps qui déroule un linceul sur une vie. Le temps est-il une cigarette ?

Ce qu'il faut pas écrire les enfants…

 

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;-)

TELE : CHIRURGIE ESTHETIQUE… ENCORE !!!



Bon sang, ils nous resservent " la chirurgie esthétique ". Pas une semaine, sans que M6, la 2, la 1, la 72( !) ne nous servent le plat réchauffé du thème.

Mille fois traité, mille fois analysé. Avec en prime un new-reality-show sur la 6 : maigrir en direct ou presque (le presque étant pour le direct et pour le maigrir….aie..). Fatigante ces émissions on ze rocks, et passer à la télé devient le but de l'existence, devient l'existence, être quelqu'un parce que filmé et donné en pâture, livrer l'intimité de sa vie, à l'avidité de notre " curiosité " déplacée

L'émission, les autres aussi, se veulent les reflets de notre temps. A croire que tout ce que l'on a en tête depuis quelques années, c'est le pif à refaire, les seins à bomber (y en a en ce moment, ce qu'ils bombardent c'est bagdad), les fesses à remodeler. Bref, se mettre entre les mains d'un chirurgien pour se remonter en kit…

J'écoute de façon aléatoire le débat. Voici une gamine de 16 ans, qui se présente. Elocution parfaite. Certitudes presque insolentes de la jeunesse. La gamine " sait " ce qu'elle veut ! le sait elle vraiment…

Ce qu'elle veut ? tout faire pour ressembler à jenifer lopez, emblème des djeuns du moment….. Alors elle prévoit pour dans deux ans de retrousser son nez, et de faire lipossucer la graisse de ci de là.

Bon. Je le conçois. Mais après….

Une jeune femme de 39 ans. Veut refaire sa poitrine pour obtenir un 95 F (F seigneur, faut prévoir un méga soutien-gorge). Elle semble fragilisée par la perte de sa poitrine, due à deux grossesses. Les larmes aux yeux dès qu'elle prend la parole. Elle nous raconte qu'elle a déjà consulté un psychothérapeute et ce fût un échec. " il comprend pas …. ". Est-ce lui ou elle qui n'a pu comprendre. Elle répète souvent qu'elle veut être en harmonie. Ce mot revient souvent dans les lèvres des invités.

A croire que l'harmonie ne concerne que leur corps. Qu'ils ne peuvent accéder à l'harmonie (laquelle ?) qu'à travers leur corps.

Cette jeune femme veut se sentir féminine. Et ça ne passerait que par un 95F

Elle pleure, gênée de ses larmes. Un 95F responsable des larmes ? et l'on ne peut être autrement que touché par ses yeux noyés.

Lolo ferrari avait poussé jusqu'à au moins 120 J (peut être suis-je en dessous du dessous en question)! mais le 120J n'a pu empêché son suicide.

Passons sur un " claude françois " pré-fabriqué. Doit y avoir un énorme problème de personnalité et de procuration.

Certains cherchent à se perdre eux-mêmes dans ses remodelages permanents. Se perdre pour s'oublier. Pour que l'autre d'avant n'existe plus…et devenir autre, un autre, pas soi.

D'autres veulent se retrouver. Retrouver leur 20 Ans. Comme si le fait de retrouver un visage lisse, des seins hauts, des fesses rondes, permettait de retrouver nos naïvetés de jeunesse, l'enthousiasme de la découverte de la vie…

C'est le cas de l'une d'entre elle. Elle mène la gestion de son corps… comme une entreprise. D'ailleurs elle parle de " travail " ! seigneur…. Pas assez du bureau, qu'il faudrait se taper des heures sup ! pas question…

Chirurgies, 28 gélules par jour de trucs homéopathiques… tout ça pour se taper 12 heures de sport par semaine aussi ! ça va pas non ! Santé de fer notre amie ! Elle porte des mitaines ! pour ne pas que le soleil tâche sa peau… Elle les porte à la plage. Ca doit avoir un succès fou ce truc sur les plages.

Ah … elle a un coach. La mode du moment… Oui, elle a le visage lisse, pas une ride (d'expression, si douces et si vivantes sur les visages), les seins hauts, elle est mince comme un passe-lacet. " comme quand j'avais 20 ans… ". Le problème, c'est que sa mère ne reconnaît pas le visage de sa fille à 20 ans…Elle a fait refaire tout ce qui pouvait être fait en chirurgie, pour " rajeunir ".

Pourtant, je regarde son visage, ses épaules qu'elle laisse dénudées grâce à un petit haut coquin qui " doit " montrer tout ce qui est si formidable…Elle ne fait pas jeune. Ni 20, ni 30, ni même 40 ans. Elle fait son âge.

Où est elle cette différence entre l'apparence de jeunesse, et l'âge qui est là ? Dans le regard ? La couleur des yeux, palissant avec le temps. Il y avait comme un manque de " vivant " dans son apparence si jeune, sans aspérités aucune.

Nous passons un temps fou à nous tromper de problème.

Bon, j'ai mis ma crème anti-rides autour des yeux ce soir. Ouf. C'est que les pattes d'oies, autour de mes yeux, ça devient un véritable élevage…Ils pourraient pas inventer un lif ting du cœur aussi ?…

 

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