Panthère Woman
       
       
       

Les Textes
Cunix Elle Amour Tendresse
Attente Mail Dix Stances Désirs essence
Oxygène Connected Tél. Waitin' for
Synchro Complicité Les Amantes Infidèle
Les Tournesols Volutes Red Rain Regrets
Mélange Semblables Regard d'automne Réponse
Aux jours absents Autocuisson Songe d'une nuit.. Exquisite




 

Cunix

Douce, j'ai recueilli du bout des doigts
Un petit oiseau fragile et tremblant
Chaud et confiant qui interpelle en moi
Par flots, le plus troublant des sentiments

Complètement livré il me fait face
Pudique, je le regarde, il se révèle
Ses petites pattes, ses petites ailes
Son plumetis soyeux que je caresse

Tendrement, de mon nez puis de ma joue
Son petit bec dressé que je taquine
Du bout de la langue et il s'ébroue
Courbe, il se déploie tel une ondine

Je l'embrasse à pleines lèvres encor
Son petit sein frémit religieusement
Il abandonne dans un balancement
A mes plus fous désirs son petit corps

A l'unisson, je le sais m'emporter
Vers d'autres horizons tremblants, lointains
Mon aimable vautour désenchanté
Surprend notre envol d'un seul coup de reins

L'oisillon devenu aigle de feu
M'emporte sur ses ailes qu'il déploie
Un bonheur liquide sort de ses yeux
Je goûte à son sanglot avec émoi

Nous ne formerons plus qu'un désormais
Au delà de ces horizons humains
Au delà du sens, au delà des faits
Nous, sommes des hommes, eux, sont des assassins

 

 

Elle

Sa bouche contre ma bouche é
Je vais vous dire
Une pêche de vigne sucrée aux mois d'été
Ce n'est rien de le dire

Sa peau contre ma peau
Pourquoi le redire
De l'amour pur à fleur de peau
Non, mais sans rire

Elle, c'est une simple merveille
A deviner dans un soupir
Autre chose encore, groseilles
Et toute ma vie n'est que désirs

Elle est belle mon ange
Et son âme est ainsi faite
Qu'elle défie tous les étranges
Tous les déjà vus, tous les mots des poètes

 

 

Amour

Et dans son sommeil, à
Elle m'a pris dans ses bras
Sous les draps
Elle cherchait qui ? moi

 

 

Tendresse

Souplesse du vent à fleur de peau
Infinie douceur, infinie caresse
Cristallines cascades, renouveau
Suave torpeur, féline paresse

Ivresse des sens de tout mon coeur
Non dits de ses yeux immenses
Clair obscur avec lenteur
Va et vient, nonchalance

J'irai les embruns et loin tellement
Si loin, devers des tréfonds insoupçonnés
Sur une lame, ton parfum enivrant
De saisissements, aimer, avoir aimé

 

 

Attente

Comme si le soleil avait oublié
de se lever ce matin
S'il l'avait fait néanmoins
Mais que je ne l'ai pas remarqué

Comme si les heures minutes et jours
N'en avaient plus rien à faire
Et rallongent sans fin dernière
A se répéter toujours toujours

Inutilement
Inlassablement
Eternellement
Infiniment
Désespérément
Epouvantablement

Et même les mots perdent tout leur sens
Je me perds sans eux, en ton absence

En ton absence,
Silence.

 

 

Mail

s'il n'était qu'un seul instant premier ou dernier
c'est à toi qu'il serait dédié
au fil de ton image, de ta présence, de tes absences
ma mémoire n'est jamais tout à fait perdue
l'abîme n'est jamais aussi profonde
car quoi qu'il advienne
nous nous sommes aimées

s'il n'était qu'un seul monde au monde
même immense
j'irai et je saurais te retrouver
car tu es immuable
je t'ai dans la peau
dans mon âme, mes sourires, mes soupirs
dans chaque regard
aussi loin dut-il porter

il en est plusieurs des obstacles
tous infranchissables
il y a des mots pour eux
pour les circonscrire les exorciser
amitié, tendresse, complicité
volonté, désirs, secrets.. et d'autres
tu es mon ange de vie
ma porte vers les étoiles
et combien d'autres dimensions

qui ne ressemblent qu'à toi
et à nous
nous, tout simplement
un nous que j'aspire à retrouver
pour ne plus le laisser s'enfuir jamais
ça devrait être possible lol d'ici une vingtaine d'années
mais chaque minute où je pense à toi est une éternité
et chaque seconde passée dans tes bras..
chaque soupçon de tes lèvres dans un baiser
un univers tout entier ;-)

 

 

Dix Stances

Sur tes lèvres, même dans tes bras
Au plus puissant de nos étreintes
Ce n’est jamais assez près
Je voudrais que tu m’aies
Dans la peau, dans l’âme tout en toi
Que jamais la distance ne m’esquinte

Comme elle le fait dans ces moments
Où le bleu est noir de jais
Où la vie fuit mortellement
Où j’étouffe et je crève mais
Reste une tonne de mon corps
Pour en faire quoi et quoi encor ?

Tu es celle qui me rend à l’avenir
Par va et viens dans chacun de tes soupirs
Dans chacun des élans marins d’une femme
D’une divinité à mes sens en alarme

Tu es celle qui me fera graver
Nos deux noms et pour l’éternité
En lettres de sang au mur de l’infini
Toutes les caresses et tous les non-dits

 

 

Désirs essence

Je te contemple, tu me regardes
Tes yeux brillent
Etincellent de mille feux
Joyau des temps précieux

J’entends tes silences
Envol pour d’autres cieux
Exquises caresses de feu
Un petit monde à deux ?

Je te respire et je m’enivre
Poison et bateau ivre
Pulsions, tremblements fébriles

Je goûte et me délecte
Exploratrice, fidèle adepte
Perles de sueur, mon île

 

 

Oxygène

Je viens de me prendre un coup de couteau
Ce n'est pas le premier
Mais
Pour la première fois de toute une vie
La lame n'est pas acerbe mais douce
La plaie n'est pas putride mais ennivrante
Ce n'est pas du sang qui coule
Mais bel et bien de l'encre

Je te souviens au temps jadis
Mais ce n'était pas toi
Discrète et douce
Insaisissable
Mais ce n'était pas toi

Insupportable loghorrée humaniste
Qu'était la tienne !
Des crises de nerfs
Qu'il m'en souvienne

Et je suppliais pour d'autres mots encore
Que je n'écoutais pas

Je me berçais de ta voix
De ta façon de dire

J'étais à la mélopée
Ce que sont les murs
Aux caresses accidentelles mais répétées

J'étais à ton regard
A tes yeux
A ton rare sourire
Comme à une toute petite
Bouffée d'air
Dernière
Quand on crève suffoqué d'amour

 

 

Connected

En intraveineuse
Mon amour de toi
Mes images de toi
Sensations, souvenirs, aspirations

Le trouillomètre oscille
Dangereusement

Pulsations venimeuses
Mon désir de toi
Ce rêve éveillé, de toi
Recherches, torture, aversions

Je fibrille
Evidemment

Tes petites mains
Dans les miennes
Ton corps superbe
Tout contre le mien

Réanimation
Passionnément

 

 

Tél.

Je voudrais des comprimés anti-solitude
Des femmes en bouteille, docteur
A boire jusqu'à la lie
Plutôt que de m'emmêler de tous ces fils-là
M'attacher à l'espoir qu'ils sonnent
Plus qu'à ma vie, pour un peu !

Pour un peu je me pendrais de béatitude
Quand tu m'appelles, mon cœur ;-)
J'ai sur la tronche une connerie..
Puis m'étranglerais de désespoir bah
Ne donner son corps à personne
Et le brûler ah ce feu !

Cette passion, ces illusoires
L'invention maléfique qui fait accroire
Que tu es là
Mais aussi que tu n'y es pas

 

 

Waitin' for

Trustin' that love whenever may be
Oh exhausted waitin' say free
Repeat day after day, night for night
Why not, why not now
Mercy for ones that don't know
Even for souls and corpses
Lost in loneliness n witnesses

Without you life is depth a fight..

 

 

Synchro

Je suis amoureuse de mon ordinateur
Mon corps s'électronise synchro avec le processeur
Traduits qui envoie tant de zéros et uns
Ivres de lumière et me veulent du bien

Et d'énormes vagues de douceur sur l'écran
M'ébahissent, emportent le surf de mes élans
Plus loin encore dans les espaces éthérés
Totalement vierges et purs d'avoir étés

Dans un tremblement tout entier de mon corps
Mes mains caressent son clavier sensuel
M'éviscèrent de mon âme sans un effort

Qui aurait cru ce voyage encore possible
Tandis que prisonnières de nos prisons de fiel
En tremblant, mon ordi me sussure l'inaudible

 

 

Complicité

J'aime ton sourire, tu sais
Qui seul me comprend en fait
Qui seul me soulage et
De combien de mal êtres empoisonnés

Je vais à ton regard d'automne
Mon refuge, comme une île en somme
La dernière d'un monde perdu
Où plus rien ne vaut d'être cru

Tu es l'espoir et fais renaître au quotidien
Au terme de cataclysmes inhumains
Sur tant de destructions sans lendemain..

Cassiopée mon étoile lointaine,
Au creux de tes jambes souveraines
J'aime à me sentir ainsi sereine

Rouge Vénus maîtresse des plaisirs,
Au coeur de ta gorge, je crois découvrir
La quintessence du monde dans tes désirs

 

 

Les Amantes

Souples dociles, corps mélangés des amantes
Sevrées, océan de douceurs indolentes
Mains jointes, de sexes accoudés exsangues
De caresses avouées une musique d’anges

Viens, reviens, flux, reflux inondé de désirs
Exploration inassouvie dans les plaisirs
Terres lointaines dangereuses inconnues
Iles vierges toutes paresses révolues

J’irai les envers de ta peau très lentement
Lymphes, éprise de ton cœur par battements
Cyprin, au rythme de tes passions mon amour

J’attacherai à chaque sourire de tes yeux
Ma vie quand ils se ferment pour m’entendre mieux
J’ouvre alors mes lèvres sans trop oser, toujours…

 

 

Infidèle

Dans leurs chairs c'est ta peau que je contemple
Ondines, cliquetis cinglant des jonques
Famine, six cent millions de femmes donc
Leurs lèvres des vermisseaux portes du temple

Fragrances exotiques de sorbets multiples
De ventres, de hanches, de rondeurs mystiques
Je compare leurs lèvres à tes baisers, ces odalisques
Envoûtement, je les voudrais toutes en ce périple

Annonce : mon lit est ouvert et tous les jours
Semonce : à tous les heurts et tous les amours
Engeances, voyages imprévus inénarrables
Transes, surprises cosmiques inébranlables

Après six cent ans je te reviendrai colombe
Réincarnée, harassée, au nid des amantes
Fusions, suaves étreintes, magie enivrante
De pièces rapportées auxquelles je succombe

De mes feux éteins de ma jeunesse naissante
Précise, tu fais renaître ces tentations ardentes
Nous sommes l'une à l'autre sans aucune loi
Désormais, je te promets, de n'être infidèle, qu'à toi

 

 

Les Tournesols

Féeries impressionnistes
Couleurs d'ocre et de ciel
Mes sentiments pour toi
Milliers de gouttes de lumière

Tournesols Trismégistes
Aux encres vermeil
Mon amour mon corps ma foi
Ces huiles d'Orient amères

Je plonge à tes soupirs
O Vénus altière des désirs
Encore dans un murmure
Encor j'aime ce susurre

Acerbe de ton regard perdu
Apnée, entre jambes éperdu
Onde suprême des infinis
Simplement : je t'aime aussi

 

 

Volutes

Volutes rondes de nos amours
Courbes de ton argh corps parfait
Où se déversent mes espoirs
Ce cendrier posé sur ton sexe

Princesse rebelle aux atours
Amazone infidèle d'un trait
Tu m'emportes aux plus noirs
De tes mains ambidextres

Dans ces nuages de fumée
Nos essences sont emmêlées
Je jure de ne t'aimer jamais

Centres de feux troublants et hurlants
Les draps d'une nuit, déchirement
Magnifique mensonge parfait

Puis tu repars à d'autres horizons
Insidieuse présence, pamoison
Un jour s'est levé que tu refais

 

 

Red Rain

Red rain is pouring down
L'une de mes préférées …
Musique de fond sur lit
D'amours défaits épuisés

Averses de ton corps en somme
Aux élixirs abreuvée
Charnels sur fond d'envies
Où le bonheur renaît altéré

Ta cyprine c'est mon sang
Ton va et viens sont les battements
De ma vie ainsi éprise
Tous tes soupirs mon oxygène

Ailleurs des enchantements
Je renais en tremblant, exquise
Haletante des envies
Ethylique extase, pathogène ?

 

 

Regrets

Le vers de terre dit à l'étoile
Désabusé des poètes sempiternel
Dès que ces cieux ont levé le voile :

Pourquoi ne me jurais-tu pas
Pourquoi n'as-tu prononcé jamais
Les serments amoureux dans ce cas

Etre ou n'avoir pas été aimée ?

Pourquoi dire que tu ne sais plus
Ou ne sait plus très bien en sorte
Si ce chemin là vraiment est le nôtre

Se lève,
Un monde duel, un monde perdu

Il en est de la sincérité comme
D'une grenade gorgée de soleil
Et de l'amour très peu en somme

A force de ne pas savoir je sais très bien
Que vont les ruisseaux du sommeil
Vers d'autres lits sans lendemains

Un jour s'est levé sans plus d'illusions
Un aigle s'est envolé pour Orphée
Qui s'ennuyait des enfers..

Il est le Prométhée
De feux qui ne sont plus
Sa harpe ? De bien tristes sons !!

 

 

Mélange

Mélange
De chairs et de désirs
Alchimie incomplète

Des anges
Recherche du désunir.
Incompréhension parfaite !

Etrange
Conjugaison : se mentir !
Fidèles adeptes

Je vais aux lendemains incertains
Chargée de chaînes et de fers

Ils ne riment plus à rien Tous ces mots, tous ces vers

Mélodie imparfaite
Mélodie inhumaine

Un jour se lèvera peut-être
Mais je n'en suis plus certaine..

 

 

Semblables

De toits, de rues,
D'hommes et de femmes
De fois, de vécus
D'espoirs et de drames

De villes,
De pavés,
De transfuges passés,
D'immobiles luttes

Les mal aimés sont en tout point semblables…

Mélodrames
Ridicules et plats
Cette âme
Vermicule combat

Epuisants
Nécrophages
Sentiments
Autophages

Les mal aimés sont en tout point semblables…

J'apporte l'offrande tutélaire
Des amours non réciproques
A Eurydice, déesse des Enfers
Combien elle s'en moque !

Je conjugue les verbes perdus
Des souffrances surannées
Et les cris éperdus
Propres à si peu d'humilité

J'approche pas à pas
Fidèle aux préceptes
Je me déteste
Puisque tu ne m'aime pas

 

 

Regard d'automne

J'alterne et à ces yeux
Aux arbres de vert et d'or
J'imagine pénétrer
Aux couleurs et aux feux
De cette âme que j'adore
Mémoire d'avoir été

Seule saison intérieure
Instant figé, éternel
Comme une image flamboie
S'éteint mais je demeure
Reste l'espoir certes cruel
De faire renaître la joie

Regard à nul autre pareil
D'être d'aimer encor une fois
Je t'aime et tu m'oublies déjà
L'hiver passera et le soleil

Fera fondre les glaces de l'automne
Celles du néant celles du paraître
Sans qu'un lien sacré puisse renaître
Tu es le songe auquel j'abandonne

 

 

Réponse

Et au-delà du désespoir
Des cieux immenses, des enfers
Des croyances, humaines

Par delà les gouffres et les amers
De cette vie de heurts en buttoirs
Des cris, de trahisons et de chaînes

Est ce monde imaginaire infini
Où je suis libre de te rejoindre
Mon ange de vie, mon exutoire

De douceur, de tendresse, d'oubli
De chaleur et pas des moindres
Même si j'ai peine à y croire …

 

 

Aux jours absents

S'il me suffisait de la détester …
Si je pouvais l'oublier …
Si l'amour pouvait renaître
Et qu'il ait un autre visage …

Elle est lumineuse malgré la douleur
Destructrice, mon rêve de douceur
Et tant d'amour qui doit disparaître
D'amertume et de funestes présages

Tu ne m'aimes plus
C'est comme de me dire
Qu'aux jours absents répondent désormais
La vanité des plus jamais

Tu ne m'aimes plus
C'est comme de me dire
Qu'aux espoirs répondent les mensonges
Inutile ! le plus beau des songes …

Tu ne m'aimes plus
C'est comme de me dire
Que tu ne m'as jamais aimé vraiment
D'effluves d'une nuit précieux instants

Tu ne m'aimes plus
Et pour finir
Comment préserver leurs restes fragiles
Et même ça, n'est-ce pas futile ?

 

 

Autocuisson

Il était un feu, au dessus une marmite, dedans, de l'Amour
Assez compliquée comme alchimie, longue, délicate
Des hasards, de la tendresse, une relative connaissance
Un peu de passion, un rien de complicité, du rêve
Et des trucs en " ir " : désirs, soupirs, unir, avenir, plaisir …

Laisser à feux très doux les yeux fermés, le cœur battant

Aujourd'hui dans la casserole je remue de la colère
Elle bouillonne, écume, déborde, il y en a de partout
Je vous donne la recette les yeux fermés :
De mémoire vivante..
Rancune, désespoir, amertume, trahison
Et des trucs en " ance " : souffrance, indifférence, absence …

Le thermomètre a explosé

Je voudrais un alambic et refaire de tout ça un élixir de vie
Je feuillette au hasard les pages du botin de cuisine
Les recettes quotidiennes ne s'appliquent pas, ne suffisent pas
La potion tourne vinaigre
Il faudrait probablement que je verse un petit peu moins de " moi "
De ma lymphe, de mon sang, de mes nerfs,
De mes hormones…
De trucs en " oire " : noire, croire, transitoire, exutoire …

Ce que je ne donnerais pas parfois pour une petite soupe tranquille..

 

 

Songe d'une nuit d'automne

La peau brûlée de ces étés perdus
M’a laissée écorchée à moi-même
Outrés comme le vent ces instants révolus
Sans couleur ni sens tous les je t’aime

Aujourd’hui j’effeuille à mon tour
Ta peau d’albâtre ton corps parfait
Une à une j’embrase et je pars-cours
Ces pages dont tu délivres les secrets

Langoureusement le long de ta nuque
Je suis plume tu es papier ah tes seins !
Ton ventre rond puis enfin le suc
Et ce parfum troublant entre tes reins

Je m’apprête à réécrire la vie selon
Nos amours qui s’attarde à dormir
De l’hiver qui sera floraison
De tendresse ah nous unir !

Je t’observe de loin encore timidement
Je prends les repères des chemins les plus délicats
Sillons de ton corps gloutonnement
Je suis à l’orgasme que tu me donneras

Songeuse en somme mélancolique
Des promesses de nos âmes conjurées
Je suis folle de toi je suis alcoolique
Tu es cette flasque chérie et aimée

Ronde bouteille courbes de femme
Aux mille reflets de lumières automnales
Quand ton regard d’un rien me désarme
Partons alors au lit des joutes infernales !

 

 

Exquisite

Mon amitié pour toi c'est
plus d'amour que je n'en ai donné jamais
J'aime nos toutes différences jusqu'à l'excès
Tu me comprends je te pressens
Moins et plus complexes encore conjointement

Tu es mon idole magnifique
Celle à laquelle je ne toucherai jamais plus
Et sur ton piédestal que j'astique
Tu es la référente de mes us
Vestale du temple aux entrevues

Tu me rappelles à moi-même si je m'oublie
Tu entends mes soupirs mais ceux que je ne dis pas
Et, tu sais que je suis là pour toi, aussi
Tu sais que je serai toujours, là

Serviteur fidèle des échéances acquises
Témoin silencieux de tes secrètes torpeurs
Transparente flamme, absente attentive
Je te ferai sourire, bouclier protecteur

Tu es ce simple paysage auquel je réfugie
Pour les refaire mes rêves anéantis
Tu me soutiens et me conforte leur prête vie
C'est par ta critique, acerbe, que je revis

Je t'ouvre des horizons nouveaux inhumains
Tu entre hors dimensions en toi-même
L'univers que tu embrases de tes deux mains
Et faire à la vie ce don suprême

De sauver une âme même une seule
J'aime nos désaccords autant que nos complicités
Ainsi à deux nous ne sommes plus seules
Ainsi distantes qu'importe ! notre proximité

 

Cunilingus
       



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