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Carpe diemCarpe diem,
Qui m'appartienne en propre en ce souverain bien (Pour Sandrine, Lyon 1992) |
Et c'est peut-être au plus profond de moi
De froides falaises escarpées comme de vécus
De grises villes comme de toits
De vertes prairies imaginaires
Pour être libre et te complaire Tu es première, tu es ma chose dernière |
Le temps comme une fugue
J'ai fermé mon regard
Les mains dans les poches
Il n'est pas de soleil
De ton rire comme d'une étoile
Il n'est de jour incomparable
Qui ne chante tel un corbeau noir (Pour Rachel, Châtel 1988) |
S'il fallait trouver les mots
Il n'existe pas de montagne, de pic
Il ne saurait être de rivière infranchissable
A ces aveux sincères et tortionnaires
L'irrationnel de mes jours
Il ne sera pas dit ma dignité |
Et si j'étais un poète le plus grand
J'en appelle à ton nom sans voix
Je saurais dire alors
Rien, rien, rien!
Que l'hymne de gloire impérissable
Qu'il soit un signe, un secours
Paisible comme le temps qui nous oublie |
Est-ce que dans dix ans je te rêverai encore
Je te regarde aimante, sans oser te vivre
Je divague dans les rues sombres et claires
Je n'ose pas deviner le temps qu'il nous reste
Je t'appelle à mon chevet sensation, dol
Et je porte aux nuées les mains tendues comme à un juge
Je crie sans l'imaginer, seras-tu encore
Je te retrouve et tu n'es plus à toi-même (Claire) |
Il n'est de fers plus implacables et sacrés
Tu es un parfum qui sans cesse m'étonne
Il n'est de fers plus acceptables et athées
Tu es être qui toujours m'emprisonne |
Et si d'aventure il n'était qu'un soleil
Nous irions comme autant d'aveugles et de certitudes
Il serait le magnifique et éternel céans
Potaches, nous écririons encore
Il est un nombre sans limites de lois
Au jour d'appeler ce que je suis |
Dessin de Gaëlle: "Rêverie" |
Et pour nom d'emprunt
Je respirais ce nom
Je suis goéland le long des mâts
J'aime le chant langoureux du vent
Et pour oublier la tendresse j'ai le vin
J'appelle toujours ton nom
Je suis goéland le long des mâts Je vénère en aveugle le respect inaliénable des choses |
Je ne sais plus dire que ces trois mots
Je vais à ces yeux, solitaire
Il est une certaine façon
Qui me brisera que je ne le fasse moi-même
Je suivrai tes jours et tes nuits |
Je rêve à ce non-réalisable
Les orbites creuses sous le soleil
Mon corps contemple le monde inaltérable
J'harrengue ce monstre de mon silence
Le vent m'emporte peu à peu
Je me mêle au temps qui chaque jour te portera l'hommage
Je me mêle à des mots qui jamais ne t'atteindront |
J'irai revoir les espaces turbulents de tant et tant d'exactions lointaines
Je suis le triste sire sempiternel et infâme voyageur
Je ne t'ai rien pris et j'adore ton image
Je marcherai la tête basse honteux percepteur |
A l'aube industrielle d'un monde noir
Au moment inopportun et insensé d'un éveil au jour
Il ne t'apporte rien ce spectacle des ans, ce fiel de guignol atterrant
Et si le désir naît avec le jour meurt avec le soir
J'en appelle à l'avenir comme seule main de justice honorable |
Et je regarde Fourvière illuminée
Je nous regarde saumâtres comme des maccabés
Je les aime dit le poète éberlué |
J'attends, et seul le temps revient
Il sourit de ce cynique destin
Je guette et je sais qu'il ne viendra rien
Vents et rafales, tempêtes, bourrasques, crachins Tu arriveras et je ne sera plus, liberté |
Comment ne pas imaginer que cette époque du jour a la couleur
Et je retournerai à ces tâches ingrates qui ont la couleur
Une reinette a crevé la surface de l'eau tout à l'heure
Le monde renaît mais je ne l'ai pas même quitté une heure |
Longtemps, j'ai imaginé ta surprise
Puis très lentement un parfum de feu
Le son de ta voix remontant enfin des gouffres amers
Je frémis sans oser penser à ta main sur ma peau
Saurai-je enfin goûter à ces lèvres couleur de sang
J'offrirai à mon tour des mains assassines à l'inconnu
J'écouterai ta vie murmurer les éloges précieux
Ma présence sera illusion et senteurs charnelles
Au soir, je te regarderai doucement fermer les yeux |
Je sentis un regard de fleur le long du chemin
Voilà la chanson du vagabond fou chemin faisant
J'entends la douceur suave du parfum qui
Le deuxième couplet chaotique au fil du temps
Aucun mes paroles sont sacrées jusqu'à la dernière des rimes
Mes pieds touchent le soleil et les mains sur des rais de lune |
Juste témoin des noces de Philémon et Baucis
Je pose un regard lourd et nostalgique
Mus l'un par l'autre et la lumière sans merci
Je ferais de nos voies des sentiers tortueux à l'envie |
Te souvient-il mon toujours de ces éthers imaginaires Je m'allongeais alors et des bras de la terre je regardais l'Odéon
Nous étions face à face, si près et à trente six mille mètres Repus, altéré, je n'avais plus alors qu'à disparaître
Le sol s'est ouvert aujourd'hui et c'est de son céans Le sol est froid tout à coup, il est loin, le temps que j'espérais
Dans un passé dont tu n'as pas une conscience réel Nous sommes un comme l'eau et le feu, le bois et le fer, la terre et le ciel |
Ver de terre amoureux d'une étoile
La vieille crise de schizo
Rêves de gloire
Déboires à boire
Tu me prends le bu enfoiré
Grabataire désastreux et à poil |
Mon soleil, ma vie etcaetera
J'sais pas quoi t'dire
J't'aime pas vraiment
Ils mentent et s'taisent |
"J'ai encor rêvé de toi cette nuit..."
J'ai peur comprends-tu
Tu anéantis chaque jour
J'ai encor rêvé de toi, cet hymne terrible |
J'errai parmi contes et bois
Sais-tu si je les dis tels ces lieux!
Je les vois plus inimaginables encore
J'errai donc, sur ton image sans nom
Je me suis oublié une fois de plus
J'errai et j'ai trouvé l'image de ma vie |
J'ai pris refuge dans les fougères au bord d'un lac
Dans mon terrier de rien du tout
Lorsque la nuit s'allonge sur les eaux
Les jours ont passé sur ces images recousues
Enfin je leur dirai mille légendes
Comme il dormait le front ceint de roseaux |
J'entends les murmures de l'onde
Je les observe en silence
Je repense à d'autres temps lointains
Par la porte à peine entrebâillée
Les insectes se sont tus désormais
La vie va telle une traîne princière |
J'étais au bord d'une cascade cristalline
Je me lançais alors à travers bois
Qui donc aurait su me retenir ?
Des fosses acerbes s'ouvraient sous mes pas
Comme elle est vaine ta fugue! dit l'Eau en riant |
Combien de soupirs encore
J'ai la certitude du déjà vu
Combien de mots insipides
J'attendrai jusqu'à l'aurore
J'ai la sollicitude des m'as-tu vu
Combien encore d'arachnides
Avec le crépuscule ce soir
Mais je suis vivant dans le noir |
Je rappelle à nos yeux éteints
Nous prenions alors pour marcher ensemble
Nos mots allaient tels nos pieds
L'hiver sur cette saison qui n'existe pas
Je ne suis pas magicienne pour donner vie aux choses |
Je rappelle à nos yeux qui hélas sont éteints
Nous choisissions alors pour marcher ensemble
Tous nos mots s'envolaient insouciants tels nos pieds
L'hiver sur cette saison bien qu'elle n'existe pas
Mort le seul amour dont j'ai pu être capable |
Les mois, les saisons ont passé
Je n'ai pas perdu l'illusion impossible
Je rêve encore et je ne respire même plus |
Le rideau est tombé
Quelle sinistre comédie |
Ton image comme mille cohortes inhumaines
Liberté fier prix du sang
Sonne le glas sonnent les heures
Aux poings soldats! hommes innocents!
Les épis blonds de blé
Tes refus ont creusé mon flanc |
Clair obscur lumière de tristesse Ils nous montrent du doigt, tu m'abandonnes |
Onanisme
Quelle est donc cette douleur que je titille 0 souvenir
Des années perdues de l'étreinte impossible Onirisme
Mots dont j'ai perdu le sens, rêves troublants Oraison
Funèbre et funeste ton corps tout de vie 0 vous frères humains
Et inhumains aussi et vous mes soeurs |
Maintenant que j'ai parcouru toute la Terre
Irai-je sur Mars et plus loin encore
Si je ne peux m'envoler dans ces espaces amères
Tous les miens sont morts à la guerre
Les gens, les gens, cultivent la douleur
Que laisseront-ils de tout ce que j'adore
Nous battrons-nous des heures glorieuses Demande la Paix au Monde, mais il est occupé. |
0 mon amour brûlant ma véridique foi
0 vérité, l'unique, le puits, source de vie
Il n'est de vrai toujours que le pollen des fleurs
L'éclat du jour paraît muet et l'air tremblant
L'échine courbée face à tous nos jours dépendants
Tu étais vertébrale colonne, étais piler |
Je ne te regarderai pas
Mensonges
Et je ne puis que te voir
J'ai pris une crampe
Immobile
Pour le coup, |
Le sceptre des justes est bleu horizon
Le sceptre des justes est bleu horizon
Le sceptre des justes est bleu horizon |
Une feuille d'arbre dorée vint, tombant légèrement sur le sol
Un rai de soleil glisse entre les arbres embrase la terre Viendront.
Un parfum de rose chevauche le vent imperceptible
Un sourire d'enfants a plongé dans ma mémoire |
J'ai pris un sentier dans la forêt
Nous irions ici ensemble sais-tu, si tu voulais
Nous attendrions le printemps patiemment et confiantes
Et heureuse servante de l'avenir inconnu
Nous rentrerions mouillées avant le soir, rieuses |
J'entrevois en haut de la colline
J'imagine dedans une petite cuisine
Sur le sol de laine vierge tapis persan
Un chat minaude sous un meuble de cent ans
Sais-tu cette colline inaccessible c'est mon désir
Pour cette saison aux bleus du ciel qui va finir |
Je clopinais dans les rues grises et trépidantes
Le froid tapi, transperçant me brisait les os
Escamoteurs, les yeux plissés les poings serrés
A l'arrêt de bus, tip-tap, enfin survenu
Trépignante, je me suis sentie mourir de chaux
Des liens de fers pris sur les planches d'un tonneau
J'ai aimé l'Espoir comme un grand maître absolu |
Magie des mots mouvant manteau encadrement
Assez crient-ils sans rien dire ils glissent
Leurs pieds déchaussés par l'infortune écorchés
Des toujours sur un océan sacrilège qui a tout emporté
Un jour à force de sombrer, les hommes feront déborder la mer
Quel magicien déçu voudra recréer la vie alors ? |
J'ai dit au monde: voilà ce qui importe
Une rose, un lys, un oeillet, un souci
Et mille rêves échevelés d'aimer la vie
L'oubli a emporté mes rêves
Le chaume des toits sur le sol
Do et ré et mi j'ouïs sept notes Vertige de mots inoffensifs et voici. |
Il est un pays signifiant et rare
Tels deux petits voiliers joyeux
Nous prendrons la mer demain
Petits bateaux clapotant à marée basse
Le foc gonflé sous un rai de lune
Une tempête a éclaté sous les tropiques
Au fil de ta voix je te recouvre |
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