Delirium
       
       
       

Les Textes
Délirium Conte de fées Eh toi..
Sans mémoire Mélopée La mer s'est..
Flancs épars Quelques minutes.. Autodafé
I call Seul Démission
La nuit Rage !  
 

Délirium

Ivre enfin de vrai poison et la nuit
Celui que l'homme distille avec la peine de sa vie
Je crois l'effacer
Mais mon cœur traître s'en va à ton image
Infatigable, cruel
Il ne cesse de répéter
Ta silhouette exquise, ce mirage
Ce songe incandescent, ce fiel

Quand enfin cette obsession criminelle
Cessera-t-elle de gâcher mon ennui
Quotidien, tu m'apparais et
Où est la pensée du sage
Je suis un feu damné éternel si
Impitoyable beauté !
De tes traits, me harcèle, j'enrage
Je voudrais t'oublier ma belle..

 

 

Conte de fées..

Sorcière du bout des temps
Sorcière du bois dormant
Aperçoit Prince ô Charmant !
Galopant cheval blanc
Oubliés les rêves d'antan
Amoureuse..

Tombe à genoux ah fi
Prince charmant lui dit
N'y peut rien eh magie
Envolées jalousies
C'est pour vous je ne vis
Amoureuse..

Prince charmant celui-ci
Que là m'avez-vous dit
Dès que je vous vis
Je revis un ami
Amoureux, amoureux d'un homme..

Sorcière d'infini
Personne mythologie
Ne croit plus à rien ma fi
Qui donc lui eut dit
Un Prince perverti !
Amoureux en somme

Sorcière du bout des temps
Trop joli prince charmant
Marièrent, conventions, jamais d'enfant
Ces amours dormants..
Amoureux..

Princesse au fond des bois
Attend toujours ma foi
Qu'une sorcière aux abois
Arrive un jour comme ça
Ah ce baiser-là !
Amoureuse, amoureuse..

 

 

Eh toi..

Eh toi.. ta voix si douce et enfantine
Tes yeux grand ouverts qui si souvent chagrinent
Tout ceci peut emporter nos ardeurs
Un oiseau posé sur ta main, je lui fais peur

Qui peut saisir ce frisson caché intérieur
Etre digne serait-ce de tes pleurs
Troublée, énormités de mésestime
Et malgré tout, ton regard sublime

Ignore ce qui ne peut t'égaler
Ignore ceux qui s'attachent vils et hagards
Ignore et la cruauté et la bêtise et

Un certain jour arrivera, destinée
Qui posera à tes pieds l'innocence
Ramasse la mon aimée

 

 

Sans mémoire

Tempête éclairs chaos
Les démons ici réunis
S'en prennent à ceux couchés trop tôt
Ceux rassasiés abrutis
Et d'autres meurent..
Au loin dans le silence des confins de la Terre
Allongés, d'étranges demeures
La vie cet incertain, cet éphémère

Monde entends le tonnerre il gronde
Sens le brûlis de landes fumantes
Tu es immonde..
La mort altérée une lente
Indignité, froid, faim
Perdre son humanité
Pour n'être sûrement plus rien
Cette grandeur que d'oublier !

C'est eux que l'orage appelle
A être des hommes, à vivre debout
Et à paraître devant l'Eternel
Et être enfin absouts

De douleurs..

Imaginons ce moment
Où volant pour le firmament
Les nuages prendront ton âme et son chant
Cette vérité lamentablement

L'orage qui s'éteint te murmure
" Vas un peu l'aimer "
Ton cœur lui susurre
" Je vais te répondre et
Si je ne peux rien vivant
Je cède cette place, je vais à Satan "

Démission
Démission vivante
Raisonnée, pardon
Quelles attentes ?

Le dormeur peu à peu ferme les yeux
Pris d'un sommeil langoureux
et s'oublie..

 

 

Mélopée

" Le mot de haine
Rime avec le nom de ma rivale
Et cette beauté qui jamais à personne ne fut fatale
Cet être vulgaire et sans honneur
Qu'apprends-je
Elle se rit de mes douleurs
Comme c'est étrange
Qu'on puisse être si stupide
Jamais je n'aurais cru
Que de sottise on fut cupide
Je plains son air bourru
Car à cet instant il me fait de la peine
Je préfère cent fois mon visage
Que cet air de mauvais présage
Et folie lui aussi devrait rimer
Avec ce prénom adoré "

Jalousie,
Jalousie de femmes..

Jolies, jolies
Ah ! Corps et âme..

 

 

VI.

La mer s'est arrêtée au bord de ces yeux
Figée dans la splendeur d'un jour bleu

Ces yeux sont parfois plus terribles que l'enfer
Marin, ils sont enragés, la ciguë est amère

Les vagues noires, la fougue de l'océan
Ne sont rien à l'aune colérique des séduisants
Yeux, perfides aimables et venimeux
Tout ! Et conquérir ce regard bleu..

Ces yeux qui aveuglent en étant doux, sont
Plus cruels encore, un poison
De ne jamais pouvoir les atteindre
De ne jamais pouvoir les étreindre

La mer calme et sans vent
Fait aussi bien souffrir qu'avant

Ce que l'on adorerait ce fabuleux mirage
Où laisserait-on courir nos mains sur cette plage..

 

 

Flancs épars

Mon flanc mutilé se déchire
Et le sang précipité du délire
Coule largement, coule aux égouts
Il se jette en torrent, à peine vu du tout

Cet objet de la fantastique flamme
Qui s'empara avec violence de ma chère âme
Est splendide, et a les dents du requin
Tous les appâts cruels, et le baiser de venin

Ecorché de griffes, ce cœur mis à nu
Alors que, c'est certain, bientôt il ne serait plus
En demande passionnément encore,
Baise les ongles d'acier, veut aimer sans la mort

Rage terrible de toujours espérer,
Si le destin n'a jamais tracé
Le sentier où l'on s'engage à corps perdu
Instant où l'on n'est justement plus

A ce très stupide moment où l'on aime
Et où le monde s'effondre dans la crème..

 

 

Quelques minutes auparavant

L'effet produit sur une vie monotone l'espoir qu'elle va s'achever
Monocorde ! Ressentiments ! Quelle mission sur Terre ?
Volontés, vanités, et s'adonner aux désirs éphémères
Tant et tant se préoccuper de dignité

Au moment connu du quand de sa fin
L'impatience peu à peu s'efface
Fait place, courage, face à face
Et rendre plus gai ou plus fou ce lendemain

Moment apothéose de l'égocentrisme
Apogée, divine punition
Des erreurs d'une vie, purification
Souvenir des terres d'exotisme

Ni heures ni stress enfin
Un calme peu à peu, lentement
Surprendre sans étonnements
La seconde sans incertain

Le mal advient, s'achève
La peur peut être d'un monde irréel
Refaire ce monde arc en ciel !
Que la mort s'en aille, une trêve..

 

 

Autodafé

Ce feu strident dévore ma chair
Les restes d'une lèpre au goût amer
Etait-ce un travers ?
Ai-je été pervers ?

J'ai du mal à y croire..

Ces larmes mêlées à mon sang
Ce sang devenu blanc
Ces inutiles évidemment
Furieuses ridicules en un sens..

Ce vrai mal de ma grande trahison
A personne ! Aimons !
Faire fi de ces raisons
Raisonnantes ! Passions !

Nos amours transitoires..

Et pourquoi mon corps et pourquoi erreur
Pourquoi transir pour qui avoir peur
Je suis homo et j'ai l'heur
L'avantage l'extrême douceur

D'être capable d'aimer
Coupable d'inventer
Mille horizons inexplorés
A chaque sursaut de ton corps, te lècher

 

 

I call

Muse ?
Ma muse..
Pourquoi chez moi
Pourquoi suis-je différente
Pourquoi ces sentiments-là
Telle une mort lente
Sur un million d'années
Stériles ne rien espérer

Oh je t'attendais
Des images que l'on refait
Natures communes
Sans importune
Aux traits de l'ignominie
Ce présent que tu me fis

Une voie à ne pas suivre
Un combat et survivre
Merci de cet honneur
Quelques instants de bonheur
Pour mille jours de solitude
Autant de nuits incertitudes..

Pardonne moi je ne veux plus
M'abrutir en contre ut
J'étouffe dans mes soupirs
Des sanglots, les recueillir
Il a été dit en ce monde
Que le forfait était immonde..

Immorale
Un dédale..
Comprends mon trouble
Une vie en double
Aimer deux fois plus
Aimer sans les us

Donne les oiseaux à mes lèvres
Ces insouciants rebelles
Et non le fiel des amours exutoires
Incertaines résolutoires
Les entends-tu ô muse
Les hommes s'amusent
Se jouent bien de tous ceux
De mes pareils pour un peu

Et tu sais toi mes faiblesses
Mon manque, mes maladresses
Change moi un miracle !
J'irai au premier oracle
Du petit jour
Changer l'amour
Ne plus souffrir
Juste, se repentir

 

 

Seul

Je vais à ma finitude à cette mort
Dans un dernier soupir encor
Malédiction !
Trahisons..

Peut-on ne jamais se souvenir ?
Et les avoir aimés.. désirs
Ils sont immortels maintenant
Ah mon amour renaissant

Mon sang et leur venin
Nos échanges sans lendemain
Que dois-je regretter ?
Etre avoir été

Mon incapacité à aimer
Avoir été dupé

Ces cœurs d'un seul jour
Ignorants de l'amour
Ces mémoires d'une seule nuit
Indivisibles aussi

Je ne les verrai plus
Un aveugle entendu

Les transes qui m'habitent
Allez vivre, je suis quitte
De vous revoir une dernière fois
De m'oublier encore une fois

Je prie mon Créateur
D'être ce Receveur
Ce qui peut encore m'échoir ?
Ma vie et ses buttoirs

De portes cochères
De solitudes amères
Mon âme s'irise un encens
Irradie, s'étiole lentement

Fourberie, hypocrisie, mensonge
Car enfin je replonge
Aux souvenirs tant de fois
Un peu de douceur encore une fois..

 

 

Démission

L'astre singulier peu à peu s'en va aussi
Roi de l'Azur escorté jusqu'en son couchant
Lui aussi m'abandonne, ô dépit
Pour trône suzerain le noir de l'attente

J'attends en silence, sans mot dire
J'oublie les pourquoi, ces instants
Lobotomiser divertir
Je reste ici pour elle évidemment

Que n'ai-je la force de la quitter
Suivre d'autres horizons, la planter là
Ses absences me méprisent moi
Alors partir, alors m'envoler

Tant de jours j'aurais souhaité
Etre morte au lendemain de nos amours
Avoir aimé une nuit et pour toujours
Leur claquer cette porte au nez

Ultime ! Une mort grandiose
Tu n'en serais pas même la cause
Des foutaises vous rongent l'existence
Pour des futilités avoir tant d'insistance..

 

 

La nuit

Tout est noir et ouvre enfin les yeux
Un monde reprend vie, peut être mieux
Que celui qui précède la nuit
Monde de rêve niant l'ennui

A s'aventurer seule dans la nuit glacée
A n'aspirer jamais que de rencontrer
Ce vampire ou ce prince tant attendu
La frayeur est douce à ceux qui n'ont pas vu

Aveugle des plaisirs du jour et des joies
A trop bien me perdre dans la nuit parfois
Une vive nostalgie de mort me surprend
Nuit plus belle encore, irréelle, hors des temps

Qui me fera voler dans des cieux sans soleil
Voir de haut le monde, les simples merveilles
Vie, fraternité et paix jà aussi endormies
Toutes les âmes les yeux fermés en cette nuit

 

 

Rage !

Mon cœur qui trédanse
Entre amertume et colère
Amertume sincère enfance
Impossible à dissimuler
Colère furieuse démence
Qui me laisserait oublier

Je crie à la trahison
Pour ce forfait abominable
Je n'aurai aucune concession
Le crime est inqualifiable
Je me sens sans ressource aucune
Je suis moi, mon infortune

Que leur dirai-je
Quand reverrai-je
Que dissimulerai-je
Ce triste cortège
De tristesses infinies
De présence ce temps pourri !

Conjuguer l'hypocrisie
Faire reprendre la vie
Et il faudra que j'oublie
Je repenserai voilà
Le jeu des courbettes ingrates
Un poux ! Ce face à face

Gratte gratte
Mes dédicaces

Mes colères plus honorables
Que ces concessions pendables
Elle est peu fiable ma colère
Elle est aveugle sûrement
Elle aussi se désespère
Ah me venger de tous ces serpents..

 




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